jeudi 21 juin 2012

Tract antisémite distribué à l'Université Libre de Bruxelles en toute impunité

"Que vous le vouliez ou non, chaque acte de barbarie commis par Israël, l'Etat, est commis en VOTRE NOM. Ses répercussions dans la Diaspora ne doivent donc pas vous étonner. Et parlant "politique", au lieu de parler délinquance, s'agissant d'Israël, vous ne faites qu'accélérer l'auto-génocide moral du peuple juif."

Lors de la séance de clôture de l'année académique de l'Institut d'Etudes du Judaïsme (Institut Martin Buber) de l'Université Libre de Bruxelles à laquelle le Professeur Michaël de SAINT-CHERON, chercheur à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, a donné une conférence intitulée "La responsabilité du judaïsme aujourd'hui", le mardi 19 juin 2012, à l'auditoire Dupréel, un tract antisémite, signé Maurice de Toledo, fut distribué. Nous rappelons que déjà l'année dernière la même personne avait diffusé un tract "Israël, Cancer du Colon".  Voici la transcription telle quelle du nouveau tract dans lequel on trouve des thèmes antisémites familiers:

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"Université Libre de Bruxelles - Institut Martin Buber

Prix Nobel, chercheurs, artistes, écrivains et philosophes, chères élites.

Les Einstein, le Freuds, comme tant d'autres brillants et influents cerveaux des années trente, plutôt que de prévenir leur peuple de ce qui allait leur arriver, ne pensèrent qu'à se sauver eux-mêmes.

Vous n'avez rien appris de la guerre. Votre science des choses est bien peu devant la science de la paix qui vous manque. Tout au contraire, peuple victime des camps, vous l'avez fait passer du stade de gardien de camps par vos silences ou vos consentements. On ne peut être sioniste avec Buber et juif sans Gaza. Une certaine souillure morale a fini par accompagner la souillure de l'espace biblique. Le national-judaïsme, même prospère sans que vous lui opposiez la moindre réponse offensive.

A entendre vos silences ou vos paroles, on finit par se demander si ce sont nos cousins palestiniens qui détournent les sources d'eau d'Israël, installent des check-point entre Tel-Aviv et Jérusalem, imposent un blocus maritime à Haïfa et projettent un mur intégral pour "se protéger". Avez-vous aimé le ghetto de Venise? Vous aimez en tout cas celui d'Israël.


Qu'Israël ne compte plus d'amis démocrates vous dérange peu. Mais Israël, l'Etat, est-il encore une démocratie? Et depuis quand ne le serait-elle plus? Mais depuis longtemps. Depuis le jour où le gouvernement permit au premier candidat-colon de traverser la frontière légale, ruinant mécaniquement les assurances de paix offertes au pouvoir civil avant l'ordre de retrait de son armée. Suivirent une accumulation d'échecs cupidement organisés et cautionnés par vos silences. Comment être démocrate chez soi quand on ne l'est pas avec le voisin?

Tout cela, frileux intellectuels, vous le savez, mais le goût du confort vous incline à vous taire. En bons esprits égocentriques et enrôlés, votre conformisme viscéral ou vos mondaines indignations, vous conduisent gravement à abandonner Israël en de mauvaises mains. Les risques, notamment, que celle-ci font courir aux juifs d'Iran ne semble pas vous préoccuper. 

La paix n'ayant jamais intéressé personne, en Israël comme ailleurs, nous sommes arrivés à un point tel que, de tous les Etats du monde, Israël est celui où les juifs sont aujourd'hui le plus en danger.

Que vous le vouliez ou non, chaque acte de barbarie commis par Israël, l'Etat, est commis en VOTRE NOM. Ses répercussions dans la Diaspora ne doivent donc pas vous étonner. Et parlant "politique", au lieu de parler délinquance, s'agissant d'Israël, vous ne faites qu'accélérer l'auto-génocide moral du peuple juif.

Vu ce dramatique contexte et en attendant des temps meilleurs, osez publiquement renoncer à votre Droit au Retour; osez révéler la liste des personnel politique et militaire israéliens passibles des tribunaux internationaux; osez interpeller les ambassadeurs d'Israël, plus attachés aux honneurs qu'à l'honneur et préférant obéir à une chemise brune plutôt que démissionner; osez considérer les rapports entre la Diaspora et le gouvernement d'Israël comme une ligne de fracture infranchissable, aussi longtemps que ne sera franchie celle, volontaire et ciblée, de la paix.
Maurice de Toledo
Clôture de l'année académique 2011-2012
Auditoire Dupréel"

L'Université libre de Bruxelles devenue "l'université du libre-antisémitisme"?

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